Le ligament de Lisfranc : une blessure à ne pas négliger chez les athlètes

Joueur de ligne

Comme vous le savez déjà, toute activité sportive peut engendrer certaines situations non
désirées comme un accident ou une blessure. On peut facilement imaginer, par exemple, un
joueur de ligne au football tomber sur le pied de son coéquipier. Ce scénario typique peut
parfois résulter en une blessure impliquant le ligament de Lisfranc. Selon le degré, cela peut
varier entre la foulure ou l’entorse, jusqu’à la fracture.

Le ligament de Lisfranc est très petit; il relie le cunéiforme médial au deuxième métatarse et
confère la stabilité au pied lorsqu’il est en charge ou en rotation. Une façon sournoise
d’endommager ce court ligament est en faisant une rotation involontaire du pied. Pensez au
cycliste avec des souliers à clip qui tombe de son vélo alors que son pied est resté coincé à
la pédale, ou encore à un adepte du wakeboard chutant dans l’eau, le pied encore attaché à
sa planche. Peu importe la façon dont une douleur au pied survient, nous conseillons de ne
jamais l’ignorer et de consulter rapidement un professionnel de la santé.

Diagnostiquer une blessure au ligament de Lisfranc

Le podiatre soupçonnera immédiatement une blessure au ligament de Lisfranc si le pied
présente des signes perceptibles à l’œil nu. Dans une situation différente, le patient peut se
plaindre d’une douleur à l’appui ou d’une ecchymose à l’avant et/ou au milieu du pied. Ces
deux scénarios doivent mener à une radiographie, puisque les risques d’une atteinte au
ligament de Lisfranc sont bien présents. L’objectif, lors de la prise des clichés, est de repérer
des signes d’instabilité au niveau de l’articulation de Lisfranc ou une distance de plus de 2
mm entre le premier et le deuxième métatarse. Pour une meilleure impression diagnostique,
le podiatre peut demander au patient de mettre son pied à l’appui pendant quelques
secondes, si ce geste lui est supportable. L’échographie peut également être utilisée pour
évaluer l’intégrité du ligament de Lisfranc, en statique et en dynamique, en effectuant une
manœuvre reproduisant une mise en charge. S’il n’est pas possible de percevoir un des
signes mentionnés plus haut, mais que la suspicion demeure, une image par résonance
magnétique (IRM) est généralement l’étape suivante. Le but étant de rapidement trouver le
problème et de prendre en charge cette blessure afin d’éviter des complications ainsi que
des futures douleurs chroniques.

Les traitements

Une fois qu’il est confirmé que le ligament de Lisfranc du patient est bel et bien étiré ou
partiellement déchiré, un plan d’action est conçu afin d’enclencher le processus de guérison.
La méthode la plus efficace, que nous recommandons dans la plupart des cas, consiste tout
simplement en l’immobilisation complète du pied pendant environ 6 semaines. Advenant une
déchirure complète du ligament, le patient subira probablement une intervention chirurgicale.
Cette option est également envisagée lorsque le patient a trop attendu avant de se faire
traiter.

Après la disparition de l’inflammation et le retour à l’état normal du ligament de Lisfranc,
nous recommandons une réhabilitation. Celle-ci doit être planifiée sur mesure en tenant
compte des activités quotidiennes et sportives du patient.
Encore une fois, mieux vaut prévenir que guérir en agissant rapidement avant qu’une
blessure ne s’empire. Une atteinte au ligament de Lisfranc peut nuire à la qualité de vie
future de l’athlète si elle n’est pas prise en charge dès le début. Notre objectif est toujours de
vous remettre sur pied afin que vous puissiez reprendre vos sports favoris le plus
rapidement et sécuritairement possible

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