L’échographie en podiatrie

L’échographie en podiatrie

Ça y est; vous sentez que quelque chose d’anormal se produit dans le bas de vos jambes quand vous marchez ou que vous pratiquez votre sport favori. Lors de votre premier premier rendez-vous avec votre podiatre en clinique du pied, celui-ci procèdera à un examen général qui inclut, entre autres, des questions, des palpations et des tests musculaires. Si ces analyses ne permettent pas de déceler la cause exacte de vos douleurs, il se peut qu’on vous prescrive une échographie des pieds ou des chevilles. Lorsqu’on entend ce mot, on l’associe immédiatement à la maternité. Pourtant, cette technique d’imagerie par ultrasons est fréquemment utilisée par plusieurs professionnels de la santé, notamment en podiatrie.

L’utilité de l’échographie des pieds

Sa fonction principale est d’établir un diagnostic juste si ce dernier demeure impossible à confirmer à 100% après un examen de base ou suite à une réponse infructueuse du corps face aux traitements précédemment recommandés. Elle peut également servir à mieux comprendre en profondeur les pathologies qui touchent les ligaments, les tendons, les muscles et autres tissus mous; voire à comprendre comment la structure interne de vos membres réagit à certains mouvements. L’échographie est un outil de choix pour analyser les tissus mous et le système musculosquelettique.

Dans certains cas plus complexes, on peut s’en servir pour écarter différents diagnostiques, pour identifier un corps étranger, ou pour suivre adéquatement la progression d’une guérison. Finalement, l’échographie est très utile pour guider le podiatre en temps réel lors d’une injection comme la cortisone ou les suppléments viscoélastiques.

Alors qu’une radiographie risque de ne pas percevoir toutes les lésions et que l’IRM est franchement plus coûteuse, l’échographie, en revanche, joint la précision à l’abordable. Règle générale, elle pourra déceler les causes des douleurs localisées à l’avant ou à l’arrière du pied, aux orteils et à la cheville tels que : les névromes, les kystes, les bursites, les tendinites, les déchirures, les dislocations, etc.

Le rendez-vous avec l’échographe

Avec les avancées technologiques, les appareils portatifs disponibles en clinique sont pratiquement aussi efficaces que ceux que l’on retrouve dans les hôpitaux. La machine servant aux échographies est conçue d’une petite sonde de la taille d’une main reliée à un écran, tout simplement. Cet écran peut soit ressembler à un ordinateur, soit être carrément une tablette ou un téléphone cellulaire. L’échographe émet des ondes sonores qui, selon leur interaction avec les tissus, permettent de les reconnaître.

Aucune préparation de votre part n’est nécessaire avant cet examen. Assurez-vous néanmoins de porter des vêtements qui laisseront votre peau nue et facile d’accès au niveau de la cheville et en descendant. Dans le cas de procédures invasives comme les infiltrations, le podiatre désinfectera d’abord la région à explorer ainsi que la sonde avant de couvrir cette dernière d’une gaine stérile et d’appliquer un gel conducteur à base d’eau. Finalement, il parcourra la zone endolorie du pied pour bien identifier les tissus. Évidemment, bien qu’il s’agisse d’une pratique non-invasive, le professionnel doit en tout temps obtenir votre accord avant de procéder. Rien à craindre cependant : rapide, sans douleur, sans radiations (rayons-X) et sécuritaire, l’échographie convient à tous les âges et ce, peu importe votre condition physique ou vos implants. 

L’échographie ne changera peut-être pas le plan de traitement qui vous avait été proposé initialement, mais elle permettra certainement d’éviter les faux diagnostics et de confirmer que la méthode choisie était la mieux adaptée à votre cas. En effet, l’établissement d’un traitement en fonction d’un résultat clair et précis sauve du temps aux deux parties, permet au podiatre de mieux vous aider à vous rétablir et contribue à affermir le lien de confiance nécessaire à toute intervention.